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Quartier résidentiel
03:42
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Je plie le linge, les jours s’allongent. Oui je fatigue, mais je m’en veux quand je m’allonge. La vie m'oppresse de sa paperasse ridicule. L’état me laisse insalubre...
Les voix dans la tête ont cessé de s'entêter : d'une cité complexe, je me suis transformé en quartier côté, voisinage exceptionnel ; désormais je suis résidentiel.
J'avais fait des efforts, défait des valises, mais j’enviais les morts, ou les novembre en Tour de Pise. Les bruits des moteurs, des conduits d’aération amplifiaient la douleur ; ma respiration.
Quand les voix dans la tête ont cessé de s'entêter : d'une cité complexe, je me suis transformé en quartier côté, voisinage exceptionnel ; désormais je suis résidentiel.
Le jour se lève, l'envie s'allonge ;
L'ennui déserte mes songes.
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2. |
Steve Observatory
00:32
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3. |
Dans la même rue
03:07
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Tu te rapproches quand je te fuis. Et tu laisses ma tristesse attiser le froid, et tant pis si j’abaisse ma sagesse en tremblements où je me terre. Je sais le sang dans mes artères brûler de devoir te revoir. J'aurais dû changer de trottoir... Comment habiter dans la même rue sans être proches ? chaque jour s’éloigner, devenir étrangers. Le temps passe et pourtant je me braque quand tu t’approches : je veux plus traverser les décors désolés qu’on a vu en chemin.
Je te reproche ce que je suis ; m'apparaissent mes faiblesses, la mauvaise foi que j'ai appris à masquer de justesse. Les tremblements où je me terre contiennent à peine ma colère. Je veux exploser ce miroir : j'aurais dû changer de trottoir... Comment habiter dans la même rue sans être proches ? chaque jour s’éloigner, devenir étrangers. Le temps passe et pourtant je me braque quand tu t’approches : je veux plus traverser les décors désolés que j’ai vu en chemin.
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4. |
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Et pour oser un pas, je guette en moi les souvenirs qui dérivent. Discret depuis ma rive je ne plonge pas, je vois l'éclaircie qui arrive pour ceux d'en face ou qui marchent devant moi. Dans mon coin tout est gris, rien ne s'efface, je reste las. Le temps qui passe et ressasse, je ne sais pas m’en passer, je fais semblant d’ignorer la rancune maquillée. Aucune guerre ne me lasse, tristement je sais garder mon désaveu et ma place plutôt que d’oublier.
Je repasse sans cesse mes souvenirs mais sans les défroisser. Je nettoie, pulvérise ces pensées, je reste figé dans la règle du jeu que je connais : faire sans les autres. Mes pas sont de côté pour éviter que je me vautre.
Le temps qui passe et ressasse, je ne sais pas m’en passer, je fais semblant d’ignorer la rancune maquillée. Aucune guerre ne me lasse, tristement je sais garder mon désaveu et ma place plutôt que d’oublier. Tout n'est pas si facile, je ne trouve pas comment commencer. Comment faire comme si j’étais déjà celui que je serai ?
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5. |
À la dérive
05:18
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6. |
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À bout de souffle, à bout de rue, la peur de tout me gagne, je suis perdu. Par ici c'est une impasse, par ici le temps passe trop vite. Dans cette ville, dans cette vie, je ne sais pas qui je suis : mes souvenirs sont peu fiables et mes points faibles. J'ai beau savoir où je suis (dans cette ville) : je ne sais plus où j'en suis (dans cette vie) ; sur la carte de mes envies je ne trouve plus « vous êtes ici ».
Je ne trouve plus où…
Je penche donc je suis fatigué sous le poids de choix sans gravité. L'automne est déjà là, monotone aussi, le temps ne change rien à l'ennui. J'ai beau savoir où je suis (dans cette ville) : je ne sais plus où j'en suis (dans cette vie) ; sur la carte de mes envies je ne trouve plus « vous êtes ici ».
Vous êtes ici.
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7. |
Premier voyage
03:37
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J’ouvre les yeux, je perçois que le passé déteint sur moi, que les souvenirs m’enchaînent. L’avenir ne viendra pas, c’est à moi d’aller là-bas, je dois dépasser la peine. À peine un pas, je vacille, pourquoi tout n’est que défi ? Comment changer de scénario ? ne plus me sentir de trop ?
Je ferme les yeux, j’entrevois que l’agitation en moi bouscule tous mes repères. J’ai tant compté les tragédies que j’en ai dédié ma vie à éviter père et mère. Souvenirs à la peau dure ; une protection, mon armure. Je vais changer la mise en scène, je ne serai plus le même.
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8. |
Vista Renato
02:30
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9. |
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Des rendez-vous ratés encombrent ma mémoire. Des parfums de rejet, des absences, mes retards. Aujourd’hui je délaisse ma position de chien : l’obsession des caresses est remise à demain. Goutte à goutte je goute le répit, l’accalmie, ce rythme des mois d’août, l’éclaircie. Goutte à goutte cette grâce : jouer avec l’ennui ; comme un enfant j’enlace mes envies.
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Samuel Rozenbaum Paris, France
Samuel Rozenbaum est un être tentaculaire, habité par un jukebox mental qui tourne en continue dans sa tête depuis l'enfance.
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