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R​é​vision des 1000km (Remixes & Reworks)

by Samuel Rozenbaum

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1.
Dans la cour d’école je fais comme eux quand ils rigolent. Parties de cache-caches, faut surtout pas que ça se sache. On n’est pas égaux à la récré j’suis mis KO. Mes rires sont des cris quand ils balancent d’un air réjoui : on est jamais trop aidé. Ça fait comme un coup de poing. Après ça comment oser prendre un garçon par la main ?

 Ma vie invisible m’accompagne jusqu’au bureau. J’ai peur d’être la cible ; jamais jamais je n’en dis trop. À la pause café ça continue, tout l'monde se marre. J’aimerais exploser mais je n’veux pas être à l’écart. On est jamais trop aidé. Ça fait comme un coup de poing. Après ça comment oser prendre un garçon par la main ? On est jamais trop aidé. Ça fait comme un coup de poing. Après ça comment oser prendre un garçon par la main ? Dans la cour d’école. Dans la cour.
2.
Cette aisance quand ils dansent et mon regard envieux. Cette aisance quand ils dansent et mon absence, peureux. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas m'abandonner. 

Impuissant, terrifié, immobile, je les fixe. Terrifiants, libérés et mobiles, ils me fixent. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas abandonner. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas.

 L’illégitimité à toucher le bonheur. Ils n'ont rien remarqué : leurs cadences me font peur. Pas à pas la terreur dans mes erreurs de pas. Des souvenirs de douleur qui décident pour moi. La fatigue me gagne. Je dois capituler.

 Cette aisance quand ils dansent et l’insistance que je m’égare comme eux. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas oublier. Cette aisance quand ils dansent.
3.
J’ouvre les yeux et je perçois que le passé déteint sur moi, que les souvenirs m’enchaînent. L’avenir ne viendra pas, c’est à moi d’aller là-bas, je dois dépasser la peine. À peine un pas, je vacille, pourquoi tout n’est que défi ? Comment changer de scénario ? ne plus me sentir de trop ?

 Je ferme les yeux, j’entrevois que l’agitation en moi bouscule tous mes repères. J’ai tant compté les tragédies que j’en ai dédié ma vie à éviter père et mère. Mes souvenirs ont la peau dure ; une protection, mon armure. Je vais changer la mise en scène, je ne serai plus le même.
4.
Déjà petit j’avais l'habitude de ne pas confier mes secrets. De cacher mes chagrins dans la magnitude des paresses tous terrains qui me pressent. J'avais déjà élu, j’en suis sûr, les absences plutôt que les ivresses. Ma distance est la seule chose qui dure : chez les autres, des photos le confessent. Je fais le mort, je fais le mort d'abord. 

La solitude a remplacé mes envies de tendresse. Quand je trébuche, c'est mon cœur qui tombe à la détresse. Et d’un pas sur, mon passé érige des forteresses. Et je fais le mort, je fais le mort d'abord, je fais le mort, je fais le mort à tort.

 Quand je chute, je me tais, et je reste de pierre, j'ai beau faire l'inventaire mais je parviens pas à tuer les idées qui me tirent sous terre, à cracher le formol que je bois, quand je me noie. 

 Je me dénude mais je tremble s’il faut ouvrir les yeux. La certitude, la tristesse me délaissent peu à peu et je prélude de cette ère où je cesserai de faire le mort d'abord. 

5.
Cette aisance quand ils dansent et mon regard envieux. Cette aisance quand ils dansent et mon absence, peureux. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas m'abandonner. 

Impuissant, terrifié, immobile, je les fixe. Terrifiants, libérés et mobiles, ils me fixent. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas abandonner. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas.

 L’illégitimité à toucher le bonheur. Ils n'ont rien remarqué : leurs cadences me font peur. Pas à pas la terreur dans mes erreurs de pas. Des souvenirs de douleur qui décident pour moi. La fatigue me gagne. Je dois capituler.

 Cette aisance quand ils dansent et l’insistance que je m’égare comme eux. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas oublier.
6.
Done baye Done baye Done baye Done baye Done baye J’ai l’âge d’être père d’un gamin majeur, mais je suis encore bloqué dans la peur d’endosser le rôle de mon propre père, le même film d’erreur sans savoir quoi faire. J’ai vu l’abandon, j’ai vu la colère, son deuxième exil, les nuits solitaires. Je sais pas non plus appeler à l’aide, ce qui m’engloutit m’agrippe et m’obsède. Toi, le fils que je n’aurai pas. Arrête un peu de t’attacher à moi.

 Beugue na done baye Wayé dama raguale dama raguale Nou mouye moudié Beugue na done baye Wayé dama raguale wayé dama raguale Nou mouye mouye moudié À l’adolescence, on cherche ses repères. J’oscillais sans cesse en flemmes passagères. Ma mère m’engueulait « On dirait ton père », et depuis je reste en célibataire... Toi, le fils que je n’aurai pas. Arrête un peu de t’attacher à moi.

 Mané baye yo baye Mane beugue na ko baye Wayé sama démbe mo maye titale Bayo baye yi beugue na done baye J’ai l’âge d’être père d’un gamin majeur, mais son héritage a peu de valeur. Alors je fais sans et je fais semblant de ne pas vouloir avoir des enfants. Toi, le fils que je n’aurai pas. Done baye Hun domo dome Arrête un peu de t’attacher à moi. Wouye bayi baye Mane bouguouma Done baye
7.
Cette aisance quand ils dansent et mon regard envieux. Cette aisance quand ils dansent et mon absence, peureux. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas m'abandonner. 

Impuissant, terrifié, immobile, je les fixe. Terrifiants, libérés et mobiles, ils me fixent. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas abandonner. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas.

 L’illégitimité à toucher le bonheur. Ils n'ont rien remarqué : leurs cadences me font peur. Pas à pas la terreur dans mes erreurs de pas. Des souvenirs de douleur qui décident pour moi. La fatigue me gagne. Je dois capituler.

 Cette aisance quand ils dansent et l’insistance que je m’égare comme eux. Comment les imiter ? Comment la légèreté ? Je ne sais pas oublier.
8.
Dans la cour d’école je fais comme eux quand ils rigolent. Parties de cache-caches, faut surtout pas que ça se sache. On n’est pas égaux à la récré j’suis mis KO. Mes rires sont des cris quand ils balancent d’un air réjoui : on est jamais trop aidé. Ça fait comme un coup de poing. Après ça comment oser prendre un garçon par la main ?

 Ma vie invisible m’accompagne jusqu’au bureau. J’ai peur d’être la cible ; jamais jamais je n’en dis trop. À la pause café ça continue, tout l'monde se marre. J’aimerais exploser mais je n’veux pas être à l’écart. On est jamais trop aidé. Ça fait comme un coup de poing. Après ça comment oser prendre un garçon par la main ? On est jamais trop aidé. Ça fait comme un coup de poing. Après ça comment oser prendre un garçon par la main ? Dans la cour d’école. Parties de cache-caches. Dans la cour d'école.
9.
Le temps qui passe et ressasse, je ne sais pas m’en passer, je fais semblant d’ignorer. Le temps qui passe et ressasse, je ne sais pas m’en passer, je fais semblant d’ignorer. Tout n'est pas si facile, je ne trouve pas comment commencer. Je vais faire comme si j’étais déjà celui que je serai. 
Le temps qui passe et ressasse, je ne sais pas m’en passer, je fais semblant d’ignorer. Je fais semblant d’ignorer, je ne sais pas m’en passer, le temps qui passe et ressasse. Je repasse sans cesse ces souvenirs mais sans les défroisser. Je nettoie, pulvérise ces pensées, je reste figé dans la règle du jeu que je connais : faire sans les autres. Mes pas sont de côté pour éviter que je me vautre. 
Le temps qui passe et ressasse, je ne sais pas m’en passer, je fais semblant d’ignorer. Et pour oser un pas, je guette en moi les souvenirs qui dérivent. Discret depuis ma rive je ne plonge pas, je vois l'éclaircie qui arrive pour ceux d'en face ou qui marchent devant moi. Dans mon coin tout est gris, rien ne s'efface, je reste las.
10.
J’ai l’âge d’être père d’un gamin majeur, mais je suis encore bloqué dans la peur d’endosser le rôle de mon propre père, le même film d’erreur sans savoir quoi faire. J’ai vu l’abandon, j’ai vu la colère, son deuxième exil, les nuits solitaires. Je sais pas non plus appeler à l’aide, ce qui m’engloutit m’agrippe et m’obsède. Toi, le fils que je n’aurai pas. Arrête un peu de t’attacher à moi.

 De t'attacher. De t'attacher à moi. De t'attacher à moi. Arrête, arrête. Adolescent on cherche ses repères. J’oscillais sans cesse en flemmes passagères. Ma mère m’engueulait « On dirait ton père », et depuis je reste en célibataire... Toi, le fils que je n’aurai pas. Arrête un peu de t’attacher à moi.

 J’ai l’âge d’être père d’un gamin majeur, mais son héritage a bien peu de valeur. Alors je fais sans et je fais semblant de ne pas vouloir avoir des enfants. Toi, le fils que je n’aurai pas. Toi que je n'aurai pas. ...de t’attacher à moi.
11.
J’ouvre les yeux et je perçois que le passé déteint sur moi, que les souvenirs m’enchaînent. L’avenir ne viendra pas, c’est à moi d’aller là-bas, je dois dépasser la peine. À peine un pas, je vacille, pourquoi tout n’est que défi ? Comment changer de scénario ? ne plus me sentir de trop ?

 Je ferme les yeux, j’entrevois que l’agitation en moi bouscule tous mes repères. J’ai tant compté les tragédies que j’en ai dédié ma vie à éviter père et mère. Mes souvenirs ont la peau dure ; une protection, mon armure. Je vais changer la mise en scène, je ne serai plus le même.

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released August 19, 2022

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Samuel Rozenbaum Paris, France

Samuel Rozenbaum est un être tentaculaire, habité par un jukebox mental qui tourne en continue dans sa tête depuis l'enfance.

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