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Dans cette ville, dans cette vie.
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Je plie le linge, les jours s’allongent. Oui je fatigue, mais je m’en veux si je m’allonge. La vie m'oppresse de sa paperasse ridicule. L’état me laisse insalubre...
Mais les voix dans ma tête ont cessé de s'entêter : d'une cité complexe, je me suis transformé en quartier côté, voisinage exceptionnel ; désormais je suis résidentiel.
Je n'avais jamais savouré cette quiétude, observer le ciel, casser les habitudes. Le bruit des moteurs, des conduits d’aération étouffait le cœur de mes ambitions.
Mais les voix dans la tête ont cessé de s'entêter : d'une cité complexe, je me suis transformé en quartier côté, voisinage exceptionnel ; désormais je suis résidentiel.
Je plie le linge, les jours s'allongent.
Oui je fatigue, je m'allonge.
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On peut habiter dans la même rue sans être proche.
On peut l'avoir été, pas besoin d'oublier.
Si on part parfois à reculons sans qu'on le sache,
C'est pour se réfugier, c'est pour se protéger,
Avant d'aller plus loin.
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Une fois j'ai aimé un garçon qui m'aimait,
Je sais plus trop ce que ça fait.
Je tangue encore ahuri parmi les débris
Du cyclone qui a tout détruit.
Je robinsonne amer ou je navigue à vue,
J'le montre pas mais je suis perdu.
Faudrait-il jeter l'ancre ? ou abandonner ?
Avant un nouveau raz de marée.
Si chaque fois je prends le large
C'est pour devancer le naufrage.
J'ai peur quand je perds pieds,
Je deviens détestable.
Ma rancoeur est redoutable.
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Oui je veux bien faire le point (retrouve d'où tu viens) ;
J'aimerais retrouver ma voix (choisis où tu vas).
Sur la carte de mes envies,
Je ne trouve plus "vous êtes ici".
Je penche donc je suis fatigué,
Sous le poids d'un futur imaginé.
L'automne est déjà là :
Monotone aussi.
Le temps ne change rien à l'ennui.
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La forêt précède les hommes,
Le désert les suit.
J'ai tant suivi d'autres hommes
Que j'ai gommé ma vie.
À fouiller mon passé, fantasmer des futurs,
Je sais tout encaisser sauf ce que j'endure.
Je simule, je fanfaronne,
Je me tartine de joie.
J'improvise une allégresse à chacun de mes pas.
Je dissimule les failles dans la timidité
Ou bien je les maquille d'assurance imité.
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Ce matin j'abandonne l'abandon et les doutes,
À bout de souffle un homme retrouve enfin sa route.
Sous la pluie qui nourrit, je ne me protège plus,
Je chante sans le sursis, je danse ma mise à nue.
Goutte à goutte je goûte, le repos, l'accalmie,
Ce rythme des mois d'août, l'envie.
Goutte à goutte cette grâce, retrouver un oubli,
Fugace il m'enlace, ici.
Aujourd'hui je délaisse ma position de chien,
L'obsession des caresses est remise à demain.
Un courant d'air s'installe, il balaie les poussières,
Il s'engouffre dans mes voiles et me rend téméraire.
Goutte à goutte je goûte, le repos, l'accalmie,
Ce rythme des mois d'août, l'envie.
Goutte à goutte cette grâce, retrouver un oubli,
Fugace il m'enlace, ici.
Ce matin j'abandonne l'abandon et les doutes,
Un nouveau souffle, un homme sur sa route
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